16e festival de Jazz du Plateau Picard

Les cordes mêlées

Pour sa 16^e édition, le festival jazz tire sur les cordes. Quelles soient pincées, grattées, tapées ou vocales, elles vous mèneront à la magie de leur son.

La musique est le meilleur vecteur pour rendre hommage à tous ceux qui nous ont quitté cette année. Que ces notes atteignent leur âme et apaisent la notre.

C’est avec un grand plaisir que je vous accueillerai pour cette nouvelle édition.

Isabelle Barthe

Vice-présidente chargée de la culture,
du tourisme et de l’attractivité du territoire

En toute intimité…

Capter un regard, saisir une respiration, percevoir un sourire… Au-delà des notes, au-delà de l’écoute, les concerts se vivent et se ressentent.

Suspendus à la musique qui se crée dans l’instant sous nos yeux, depuis le siège d’une salle des fêtes devenue théâtre éphémère autant que carré VIP, la connivence est facile et la communion totale.

Deux trios acoustiques sans batterie, le trio d’un batteur sans heurts, un corps à corps - cœur à cœur - entre une voix et son piano, les envolées fiévreuses d’un quintet chauffé à blanc ; voici, en quelques mots, un aperçu de ces instants privilégiés que nous nous apprêtons à vivre. Au plus près des artistes. Au cœur de la musique. En toute intimité…

Bon festival,
Nicolas Lefèvre

Nouveauté cette année, deux évènements en lien direct avec le jazz son programmés à quelques jours du festival. De quoi combler les plus impatients !
Attention, ces spectacles (payants) sont à réserver directement auprès de leurs organisateurs respectifs !

Soirée ciné-débat

Jeudi 12 octobre : Whiplash - Cinéma Jeanne Moreau de St Just-en-Chaussée. 4€

Whiplash film de Damien Chazelle (2014).

Andrew est un batteur de jazz de 19 ans. Aspirant à devenir le nouveau Buddy Rich, il est repéré par le très exigeant Terence Fletcher, enseignant et chef d'orchestre au Shaffer Conservatory.

Le  batteur François Laizeau introduira le film en présentant brièvement l’Histoire de la Batterie et du Jazz, et répondra aux questions et remarques des spectateurs à l’issue de la projection.

François Laizeau : Batterie et présentation
4€ Réservation : Préventes directement au guichet du cinéma Jeanne Moreau de Saint-Just-en-Chaussée / Entrée libre le soir même, dans la limite des places disponibles.

Soirée opéra

Samedi 21 octobre : Porgy and Bess - Eglise de St Just-en-Chaussée. 10€

Le légendaire opéra de George Gershwin, présenté ici dans sa version « de concert » à l’église de St Just-en-Chaussée par 150 musiciens professionnels et amateurs de la région.

Progy and Bess est avant tout une histoire d’amour. C’est aussi une évocation poignante de la vie des Noirs aux Etats-unis au début du XXème Siècle. De cet opéra, qui fourmille de références au Jazz, au Blues et au Gospel, sont issus nombre de standards de jazz.

Clothile Sébert : Soprano
Benoit Gadel : Baryton
Fred Egginton : Récitant
Soirée organisée par l'Orchestre Universitaire de Picardie (Direction : Nicolas Lefèvre et Luc Bonnaillie)
Chœur Universitaire de Picardie (Direction : Flore Sagnier)
Chœur Cantus Felix (Direction : Yves Delécluse)

10€. Réservation: 03 22 95 19 87

Les superlatifs viennent vite à manquer lorsqu’il s’agit de parler de Biréli Lagrène. Sa technique prodigieuse l’a depuis longtemps hissé au rang des tout meilleurs guitaristes de la planète, faisant de lui le complice idéal des plus grands dès le début de sa carrière (Stéphane Grapelli, Jaco Pastorius, Stanley Clark…).
Mais Biréli Lagrène, c’est avant tout un style inimitable, une inspiration intarissable, qui irrigue sans relâche des improvisations follement riches et une musique en perpétuel mouvement.
Epaulé par deux autres colosses, William Brunard à la contrebasse et (notre bien-aimé) Franck Wolf aux saxophones, Biréli Lagrène nous convie, comme lui seul sait le faire, à un moment aussi époustouflant que jubilatoire.

Biréli Lagrène : Guitare
Franck Wolf : Sax
William Brunard : Contrebasse

A travers « Six strings under », l’immense pianiste belge Eric Legnini décide de célébrer la guitare, un instrument envers lequel il a un attachement tout particulier. Le projet, d’ailleurs, est entièrement dévolu aux cordes : aux six de la guitare s’entremêlent les quatre de la contrebasse de Thomas Bramerie, et les quatre-ving-huit du pianiste.Lui-même en a d’ailleurs plus d’une à son arc, et c’est avec la générosité et la verve qu’on lui connait qu’il concocte cet ébouriffant cocktail où se télescopent swing, groove, mais aussi afrobeat et bossa-nova.La trame finement tissée par les cordes du trio laisse beaucoup de souplesse et de liberté dans le jeu, ce dont les musiciens s’amusent avec gourmandise... Et nous avec eux. 

Eric Legnini : Piano
Rocky Gresset : Guitare
Thomas Bramerie : Contrebasse

Emil Brandqvist, Tuomas Turunen, Max Thornberg : trois musiciens poètes qui continuent à écrire l’Histoire du jazz scandinave, dans la lignée de leurs grands prédécesseurs que sont Esjbörn Svensson, Tord Gustavsen ou encore Lars Danielsson.
Ici, la mélodie occupe une place centrale, la virtuosité se cache sous une apparente simplicité, et les envolées lyriques tendent invariablement vers la beauté et l’élégance d’un propos volontiers onirique et méditatif.
Six ans après leur premier passage sur notre festival, c’est un grand plaisir de retrouver ce trio enchanteur pour une soirée qui s’annonce… douce comme un rêve

Emil Brandqvist : Batterie
Tuomas Turunen : Piano
Max Thornberg : Contrebasse

Apparue sur la scène jazz il y a une toute petite dizaine d’années, Lou Tavano a immédiatement su trouver sa voie et imposer un style éminemment personnel, fait de jazz, de pop, de classique… Une puissance artistique qui s’est très rapidement vue encensée par la critique (« Choc » Jazz Magazine, « Must » TSF Jazz, nomination aux Victoires du Jazz en 2020…)

Aux côtés de son inséparable complice Alexey Asantcheeff, “Lou Tavano nous emmène vers des territoires sonores inouïs (…), jouant du velours de sa voix pour créer des textures qui s’étirent dans le temps et l’espace ” (André Manoukian).

Les compositions de l’album « Uncertain weather », écrites à quatre mains et pour quatre musiciens, agencent les textures et les couleurs comme on chorégraphierait les sons. Interprétées en duo ce soir, elles nous sont livrées sous leur forme la plus épurée et la plus délicate qui soit, celle qui permet de toucher du doigt l’âme des artistes.

Lou Tavano : Chant
Alexey Asantcheeff : Piano

 Première partie par les élèves de l’Atelier Jazz d’Hervé Mabille 

Conscients de l’importance de la transmission, un atelier d’initiation au jazz est organisé comme chaque année pendant le festival, sous la direction bienveillante d’Hervé Mabille. Ce sont les élèves de cet atelier qui ouvriront la soirée et vous présenteront le fruit de leur intense travail !

Téléchargez ici le dossier d'inscription pour l'atelier d'Hervé Mabille

Voilà un quintet qui va ravir les oreilles les plus exigeantes autant que les gigoteurs invétérés ! Car ce qui frappe d’emblée à l’écoute de Cissy Street, au-delà du groove imparable de la section rythmique et des irrésistibles riffs de cuivres, c’est la qualité des compositions et la flamboyance des improvisations.

Ce groupe de Lyon, dompté par le guitariste Francis Larue, propose un jazz-funk de très haute volée où rugissent des cuivres à la Tower of Power et mordent de vigoureux paterns de batterie, clins d’œil aux batteurs de James Brown.

Selon Jazz Attitude, Cissy Street est « le plus novateur et le plus torride de l’hexagone ». Sans aucun doute ! Il fallait au moins ça pour oublier que le festival, déjà, touche à sa fin…

Vincent Périer : Sax
Jules Regard : Trombone
Francis Larue : Guitare
Etienne Kermarc : Basse
Sabri Belaïd : Batterie